II
Heureux le Polonais qui, dans ces jours de deuil,
Avec l'esquif disparut dans l'orage;
Son noble front n'a pas, oubliant son orgueil,
Essuyé la poussière aux pieds de l'esclavage.
Sa tombe est là, dans ces champs immortels
Où résonnait la foudre des batailles.
Des héros ont pleuré sur ses restes mortels;
Le tambour répondait au chant des funérailles.
Sa tombe est là; le triste voyageur
Regarde avec respect la pierre qui la couvre;
Et sous l'herbe penchée et que sa main entr'ouvre,
Il lit un nom... qui fut fidèle à la valeur.